Détermination de la teneur en eau d'un milieu poreux non saturé en utilisant Time Domain Reflectometry

Résumé Les 514 points de mesures de la teneur en eau effectués mensuellement par la méthode de "Time Domain Reflectometry" pendant un cycle hydrologique et répartis dans deux carrières souterraines de calcaire la Gironde (France) ont montré une non saturation permanente du calcaire. Les deux périodes maximales de teneur en eau correspondent à deux événements de précipitations efficaces. Le déphasage et la diminution de l'amplitude de l'onde de teneur en eau avec la profondeur s'expliquent par les propriétés pétrophysiques du milieu poreux matriciel. Les cartes de répartition spatiale de la teneur en eau traduisent l'hétérogénéité de l'écoulement matriciel en zone non saturée. Received: 16 December 1997 · Accepted: 24 January 1998     

Prévision de la résistance mécanique du ciment en 30 heures

Le développement considérable de I'Arabie saoudite a obligé les laboratoires d'essai des matériaux à faire de grands progrès en peu de temps. Dans cet article, les chercheurs du Laboratoire d'essai des matériaux de Riyad expliquent comment ils ont utilisé un procédé accéléré pour prévoir la résistance à la compression de différents ciments Portland après 30 heures. Les résultats obtenus concordent, en moyenne, à ± 5% près avec les résistances que donnent les méthodes traditionnelles de conservation dans I'eau.     

Importance écologique et potentialité apicole à la périphérie du Parc national de Manda en zone soudanienne du Moyen-Chari (Tchad)

L’inventaire et les caractéristiques des plantes apicoles à la périphérie du Parc National de Manda (Tchad) ont été étudiés à travers des relevés floristiques, une analyse florale et des enquêtes ethnobotaniques effectués pendant la saison sèche de Décembre à Mars 2014. 78 espèces apicoles, appartenant à 35 familles ont été caractérisées. Les familles des Ceasalpiniaceae, Combretaceae et Mimosaceae représentaient respectivement 15.4; 10.3 et 10.3% de la flore apicole. Les ligneux étaient le type biologique fréquemment exploité par les abeilles. Vingt couleurs des fleurs ont été recensées, la couleur blanche (17.9%) étaient la plus sollicitée. La flore apicole autour de ce parc était majoritairement spontanée (79.4%). Pendant leur visite, les abeilles prélevaient essentiellement les grains de pollen, ce qui indiquerait leur contribution potentielle à la pollinisation. Aussi, ces abeilles étaient très sélectives avec seulement 12.8 des espèces intensément butinées, ce qui expliquerait la faible production du miel actuellement observée dans la région. Ces résultats montrent que la flore apicole autour du Parc se caractérise par une diversité spécifique appréciable mais un potentiel mellifère faiblement exploité. Les espèces préférées par les abeilles présenteraient un bon potentiel de domestication marqué par leur préservation dans les agrosystèmes. L’étude recommande leur domestication afin d’améliorer la productivité apicole et de diversifier la production des agrosystèmes autour de ce parc.     

Eco‐biogéographie du genre Peperomia en Afrique: cas de la région Guinéo‐Congolaise

Le principal but de cette étude était d’établir une caractérisation écologique fondamentale du genre. Peperomia pellucida est une espèce terrestre parmi les représentants du genre africain. P. molleri est fortuitement terrestre dans le sous bois. La majorité des espèces sont des épiphytes et constituées essentiellement des herbacées. L’abondance des individus dans les régions basses et moyennes sur le phorophyte montre que la vie est étroitement liée à l’humidité. Les interactions biotiques des espèces épiphytes avec des mousses améliorent leur nutrition hydrique et minérale. L’absence des espèces dans les zones chaudes et leur disparition dans les écosystèmes dégradés approuvent le statut bio‐indicateur écologique du genre. En dehors de Peperomia pellucida rudérale et absente au‐delà de 500 m, les autres espèces sont submontagnardes et montagnardes. Elles sont abondantes entre 1000–2500 m d’altitude. Les espèces sont réparties du Sénégal en Tanzanie avec une abondance remarquable dans les régions de la basse Guinée et du bassin du Congo. Certaines espèces sont plurirégionales tandis que d’autres sont restreintes dans certaines phytochories.

Mots clés: Altitude; bassin du Congo; bio‐indicateur; habitat; phytochories et région Guinéo‐Congolaise

The goal was to establish an ecological characterisation of the genus. P. pellucida is a terrestrial species among the African genus of Peperomia. P. molleri is often found terrestrial in the understorey. Most of the species are epiphytes and especially herbaceous. The abundance of the individuals in the low and medium levels of phorophytes shows that life is closely related to humidity. The biotic interactions of the epiphytic species with the mosses have improved their mineral and water uptake. The absence of the members in the hot areas and degraded ecosystems gives reason for the genus to be a bio‐indicator. P. pellucida is the only ruderal species while the others are common in sub‐mountain and mountain forests. They are abundant between 1000–2500 m. The distribution extends from Senegal to Tanzania with a remarkable abundance in the low Guinean region and Congo basin. Some species are widely distributed; others are restricted to certain phytochoria.     

Déformations gravitaires post glaciaires en terrains métamorphiques. Comparaison des indices de déformation du versant sud de la Toura (Saint-Christophe-en-Oisans, France) avec le phénomène de rupture interne du versant sud du Mont Sec (Séchilienne, France)

Introduction: The Sechilienne slope movement, near Grenoble, causes a majour risk and is intensively monitored since 1985. An original deformation mechanism has been proposed to explain the data. Some morphologicial similarities have been observed upstream on air photographs of the south slope of la Toura, naer Saint-Christophe-en-Oisans (France). The question is: is the same phenomenon occuring there too? The site of Saint-Chistophe-en-Oisans (France): The site is located in the Vénéon valley, 13?km upstream from Bourg d'Oisans (Fig.?1), under the Pointe de la Toura peak. There is no permanent stream flowing down the slope. The slope is constituted of gneiss of different formations separeted by North-South faults (Fig.?2). The foot of the slope is covered by alluvial deposits. On the slope itself, there are some recent moraines. The average slope angle is 36° (Fig.?6), which is around 10° lower than the mean value of the valley. The slope is much steeper near the crest, which could correspond to the summit scarp of a slope movement. The middle part of the slope is marked by huge transversal cracks with up-facing scarps, alternating with vertical cliffs. The screes are stopped by the up-facing scarps and underline the cracks on air photographs (Fig.?4). The geological structure is dominated by?(Fig.?5): –?north-south fractures corresponding to the main faults and to the foliation; –?hectometric cracks dipping of 65° in direction NE (N60). They show up-facing scarps and determine tilted-looking rock domains, as seen on the side thanks to the cut made by the "Torrent du Diable" stream; –?two less persistent discontinuity families, one dipping 65° toward SE (N 245) and the other one vertical, in direction N 80. The opening of the transversal cracks, their upfacing scarps and their curvature in the central part of the slope suggests a tilting of the slices. This phenomenon could date from the end or from low-level periods of the Würm glacial age (80000 to 10000?yr B.P.) The manual monitoring of five cracks shows that the phenomenon is still slowly active: mean opening 2?mm in two years, maximum 5?mm (Fig.?7 and 8). Tectonic hypothesis (Fig.?9) may explain the genesis of the atypical transversal cracks and will be tested by geochronological studies (fission traces on apatites) and geodetic measurements. The "Internal Rupture" deformation mechanism: The movement of the south slope of Mont-Sec (Séchilienne, France), constituted by micaschists causes a major risk near Grenoble (rockslide, damming of the Romanche valley, floods...), and is monitored since 1985. The main observations are: a settlement near the crest with opening of local cracks, no localised disorders on foot of the slope, the opening of transversal continuous cracks (with up-facing scarps), and the low inclination of the displacement vectors, whose direction is normal to the continuous cracks. A 240?m long investigation gallery revealed the rotation of rigid blocks (up to 80?m large) with opening or shearing of the contact planes (Fig.?10). These data do not fit with classical translationnal mechanisms and indicate a strong structural control. The mean direction of the rock anisotropy is not favourable neither to a generalised toppling mechanism. Data have been modelled with two main continuous joint families issued from the simplified geological model (one is vertical and the other steeply dipping toward the valley). The computation with the distinct elements method (code UDEC) reveals two distinct zones (Fig.?11): the upper zone is settling and horizontally expanding by shearing of the two joints families while the lower zone is retaining it with a "block toppling like" flexion deformation. The simulation reveals a very deep zone of yielding joints (extending down to the valley level), stress accumulations at the foot of each "cliff" of the final topography and important internal stresses inside the blocks in the flexion zone. Combined with the fluctuation of hydraulic conditions, this subcritical state of stress can, at the geological scale of time, induce secondary fracture propagation. The progressive localisation of this time-defered non reversible damaging phenomenon can lead to global failure of the slope on a non predetermined rupture surface. Conclusion: The morphological and structural observation of the gneissic south slope of la Toura (Saint-Christophe-en-Oisans, France) has revealed so many similarities with the Séchilienne case that the proposed mechanism appears to fit here too. Pursuing the studies on this lowly active site where the observation conditions are excellent will help understanding and controlling more dangerous sites like Sechilienne. Moreover, this phenomenon seems to concern many metamorphic slopes of the Alps.